L’achat d’un bien défectueux est une mésaventure que de nombreux consommateurs connaissent.
Qu’il s’agisse d’un smartphone qui ne démarre pas, d’un réfrigérateur en panne dès la première utilisation, ou encore de chaussures qui se déchirent après une seule journée, la déception est toujours au rendez-vous.
Au-delà du désagrément, se pose immédiatement la question de vos droits : pouvez-vous obtenir réparation ? êtes-vous en droit de demander un remplacement ou un remboursement ? quel est le rôle du vendeur ?
Heureusement, le droit de la consommation français encadre précisément ces situations. Il met à la disposition du consommateur plusieurs dispositifs de protection légale qui lui permettent de faire valoir ses droits face à un vendeur professionnel. Le premier de ces recours est la garantie légale de conformité.
En vertu des articles L.217-3 à L.217-20 du Code de la consommation, tout bien meuble corporel (produit physique) acheté auprès d’un professionnel bénéficie d’une garantie légale de conformité. Ce régime s’applique que le bien soit neuf ou d’occasion, et même dans certains cas de vente entre particuliers lorsqu’elle est réalisée par l’intermédiaire d’un professionnel (comme une marketplace ou un site de vente en ligne encadré).
Depuis la réforme entrée en vigueur le 1er janvier 2022, la garantie est automatique pendant deux ans à compter de la délivrance du bien. Concrètement, cela signifie que si un défaut se manifeste dans ce délai, le bien est présumé non conforme sans que le consommateur ait à prouver l’existence antérieure du défaut. Cette présomption renverse la charge de la preuve : c’est au vendeur de démontrer que le bien était conforme.
Cette présomption est particulièrement avantageuse pour les consommateurs : elle simplifie considérablement les démarches, évite les expertises coûteuses, et impose au vendeur de prendre en charge les frais de réparation ou de remplacement.
Un bien est juridiquement considéré comme non conforme s’il remplit l’un des critères suivants :
Cette définition est suffisamment large pour englober les défaillances techniques, les incompatibilités logicielles ou encore les erreurs de livraison.
Lorsqu’un produit est affecté d’un défaut de conformité, vous pouvez demander gratuitement :
C’est le choix du consommateur qui prime, sauf si l’une de ces options entraîne un coût manifestement disproportionné pour le vendeur (article L.217-12 du Code de la consommation).
Le professionnel dispose d’un délai de 30 jours pour exécuter la solution choisie. À défaut, ou en cas d’échec de la réparation/remplacement, le consommateur peut exiger :
Ces solutions s’appliquent sans frais, sans délai de carence et sans passer par une expertise judiciaire.
La garantie de conformité s’applique aux :
Elle ne s’applique pas aux services (comme un déménagement ou une prestation de conseil), ni aux ventes entre particuliers sans l’intermédiation d’un professionnel.
Un vendeur professionnel ne peut pas écarter contractuellement la garantie légale de conformité. Toute clause qui y renoncerait est nulle de plein droit (article L.217-17 du Code de la consommation).
En cas de mauvaise foi, de refus injustifié ou d’inaction du professionnel, vous pouvez :
À retenir : La garantie légale de conformité est automatique, gratuite, protectrice et largement encadrée par la loi. Elle constitue votre premier rempart face à un bien défectueux. En cas de difficulté, il est essentiel d’agir rapidement, de conserver vos justificatifs (facture, bon de livraison) et de rappeler vos droits en vous appuyant sur les textes du Code de la consommation.
Souhaitez-vous que je développe la suite sur la garantie des vices cachés ou la procédure en cas de litige avec le vendeur ?
Le consommateur n’est pas démuni face à un produit défectueux. La loi impose au professionnel des obligations strictes. En cas de mauvaise foi ou d’inaction, il est possible de recourir aux juridictions civiles. Le défaut de fonctionnement d’un bien neuf ou d’occasion, en boutique ou en ligne, ouvre droit à réparation, remplacement ou remboursement, selon les circonstances.
Ne laissez pas passer les délais. En cas de doute, un accompagnement juridique peut sécuriser vos démarches.