Recourir aux services d’un avocat n’est jamais anodin. Que l’on traverse un litige familial, une procédure prud’homale, un contentieux pénal, ou que l’on ait besoin d’un accompagnement juridique préventif, le rôle de l’avocat est central dans la défense des droits et la sécurisation des démarches. Pourtant, nombreux sont les justiciables qui rencontrent un professionnel du droit sans connaître les bonnes questions à poser, ou sans savoir comment évaluer la pertinence de son accompagnement.
Or, le premier rendez-vous constitue une étape décisive. Il ne s’agit pas seulement de raconter son histoire ou de transmettre des pièces : c’est un entretien stratégique au cours duquel le client peut — et doit — obtenir des informations précises, sur l’expertise de l’avocat, sa stratégie juridique, les délais prévisibles, le coût de la procédure, et les modalités de communication à venir. Autrement dit, le justiciable doit pouvoir déterminer si le professionnel consulté est le bon interlocuteur pour traiter efficacement son affaire.
En vertu de l’article 10 de la loi du 31 décembre 1971, l’avocat est tenu d’établir une convention d’honoraires détaillant les modalités de sa rémunération. Mais sa mission va bien au-delà : il est conseiller, rédacteur, stratège, représentant, et garant du respect du droit. Il est donc parfaitement légitime — et même nécessaire — de poser des questions dès la première rencontre, pour comprendre l’engagement mutuel qu’implique la relation avocat-client.
Cette démarche s’inscrit aussi dans une logique de transparence et d’empowerment juridique : en posant les bonnes questions, le client se donne les moyens de participer activement à sa propre défense, d’anticiper les coûts, de comprendre les enjeux procéduraux, et de s’inscrire dans une relation de confiance fondée sur l’information, la loyauté et le respect mutuel.
S’adresser à un avocat pour résoudre un litige, faire valoir un droit ou anticiper une situation contentieuse ne se limite pas à exposer ses problèmes juridiques. Il s’agit aussi d’évaluer la relation de confiance que l’on peut établir avec ce professionnel, ainsi que sa compétence sur le dossier. Le premier rendez-vous est donc un moment déterminant : il permet à l’avocat de cerner les enjeux juridiques, mais il donne également au client l’occasion de poser les bonnes questions, notamment sur la stratégie, les délais, les coûts ou encore la manière dont il sera informé du déroulement de la procédure.
Conformément à l’article 10 de la loi n° 71-1130 du 31 décembre 1971, la mission de l’avocat n’est pas uniquement de représenter ou de plaider, mais aussi de conseiller, prévenir, informer et assister. Il est donc légitime — et recommandé — d’interroger son avocat avant tout engagement.
Avant de choisir un avocat, il est fondamental de s’assurer qu’il maîtrise le domaine juridique concerné. Le client peut — et doit — poser des questions comme :
Un avocat ne peut jamais garantir l’issue d’une procédure (principe de prudence rappelé par l’article 3.1 du Règlement intérieur national de la profession d’avocat), mais il peut donner un retour d’expérience utile pour apprécier la faisabilité juridique de la démarche.
Il est essentiel de comprendre comment l’avocat envisage de conduire le dossier. Le client est en droit de demander :
Cette transparence permet de s'assurer que l’approche de l’avocat correspond aux attentes du client, tant en termes de temporalité que de résultats espérés.
Selon le type de contentieux (prud’homal, pénal, administratif, familial…), les délais de procédure peuvent varier de quelques mois à plusieurs années. Il est donc pertinent de demander :
Cette anticipation permet au client de se projeter et de préparer les échéances, notamment sur le plan financier ou personnel.
Même s’il n’est jamais possible d’assurer un résultat, l’avocat a le devoir de conseiller loyalement son client (article L. 111-1 du Code de la consommation applicable aux professions juridiques). Il est donc légitime de demander :
Un bon avocat n’hésitera pas à évoquer les points faibles du dossier dès le départ, pour permettre une prise de décision éclairée.
Dès le premier rendez-vous, il est impératif de demander :
Conformément à l’article 10 de la loi du 31 décembre 1971, toute intervention d’un avocat doit faire l’objet d’une convention d’honoraires écrite, sauf cas d’urgence.
En plus des honoraires, le client doit prévoir d’autres coûts :
Il est utile de demander à l’avocat une estimation globale, pour éviter les mauvaises surprises.
Le client peut demander :
Un avocat loyal proposera des solutions pour optimiser le coût global de la procédure.
Pour éviter tout malentendu, il faut interroger l’avocat sur sa disponibilité :
La qualité de la relation avocat-client repose en grande partie sur la clarté de la communication.
plusieurs professionnels peuvent intervenir sur un même dossier, en fonction de sa technicité, de son ampleur ou de l’organisation interne du cabinet.
Il peut s’agir :
Il est donc parfaitement légitime de poser des questions précises pour clarifier la répartition des rôles, telles que :
Cette transparence est essentielle pour établir une relation de confiance, et éviter des incompréhensions, par exemple si vous n’arrivez jamais à parler directement à l’avocat principal. Cela permet également de savoir à qui adresser les documents ou poser les questions pratiques pendant la procédure.
Par ailleurs, le Règlement intérieur national (RIN) impose à l’avocat une obligation de diligence, loyauté et transparence vis-à-vis de son client. À ce titre, il doit vous informer de l’identité de toutes les personnes amenées à travailler sur votre dossier, et s’assurer que les tiers (collaborateurs ou salariés du cabinet) respectent la confidentialité absolue liée au secret professionnel (article 2.1 du RIN).
Dans certaines procédures sensibles (divorce, licenciement, violences, contentieux étrangers), la relation personnelle avec l’avocat est souvent un facteur décisif. D’où l’importance de savoir qui va plaider, rédiger les écritures, ou répondre à vos demandes, et à quel degré de disponibilité vous pouvez vous attendre.
Choisir un avocat, ce n’est pas seulement sélectionner un nom dans un annuaire ou faire confiance à une recommandation. C’est établir un partenariat juridique, dans lequel la confiance et la communication sont aussi importantes que la compétence technique. Or, cette confiance ne peut naître que d’un échange clair, structuré et honnête, dès le premier rendez-vous.
Les questions posées à l’avocat sont le socle de cette relation. Elles permettent d’évaluer la pertinence de sa spécialisation, de comprendre les étapes de la procédure, de se préparer aux délais judiciaires, de prévoir les honoraires, et surtout de s’approprier son propre dossier. Un justiciable bien informé est un justiciable mieux armé, qui évite les malentendus, les attentes irréalistes et les mauvaises surprises financières.
Par ailleurs, poser les bonnes questions, c’est aussi exiger de l’avocat le respect de ses obligations déontologiques : information loyale, conseil éclairé, disponibilité, et transparence sur la stratégie. Autant de principes encadrés par le Règlement intérieur national (RIN) et rappelés par le Code de déontologie des avocats.
Chez defendstesdroits.fr, nous encourageons une approche active, responsable et éclairée de la relation avec son avocat. Savoir interroger, c’est déjà se défendre. C’est faire un pas vers la maîtrise de sa situation juridique, quel que soit le contentieux envisagé. Et c’est surtout une manière de replacer le justiciable au cœur du droit — non comme simple usager, mais comme acteur pleinement informé de ses droits, de ses choix et de ses recours.
Le premier entretien est une étape déterminante dans la relation avocat-client. Il ne s'agit pas uniquement de présenter votre litige, mais bien de poser les bases d’un accompagnement éclairé. Lors de ce rendez-vous, plusieurs points doivent être systématiquement abordés :
Ce moment est aussi celui où se teste la qualité de la relation : clarté des propos, écoute, accessibilité, pédagogie, transparence. Ce sont autant de critères décisifs pour choisir de poursuivre avec ce professionnel ou non.
Tout avocat est, par principe, juriste généraliste habilité à plaider devant toutes les juridictions françaises, mais cela ne signifie pas qu’il maîtrise toutes les matières. Le droit est devenu hautement spécialisé, et certains domaines nécessitent une technicité accrue : droit du travail, droit fiscal, droit des étrangers, droit des affaires, droit de la famille, droit pénal, etc.
Voici les bonnes pratiques pour évaluer la compétence d’un avocat :
Un avocat compétent dans son domaine saura immédiatement identifier les enjeux clés de votre affaire, poser les bonnes questions, et vous proposer une première esquisse de plan d’action juridique, même sommaire.
L’article 10 de la loi du 31 décembre 1971 impose désormais la signature d’une convention d’honoraires écrite, dès que l’avocat engage une prestation (sauf en cas d’urgence). Cette convention précise :
Il est essentiel de poser les questions suivantes :
Un avocat transparent sur ses honoraires inspire la confiance. L’objectif est de prévoir, maîtriser et encadrer les coûts dès le départ, pour éviter tout malentendu ou litige ultérieur.
Une fois la mission engagée, vous devez connaître les modalités de communication et de suivi. Un bon avocat tient son client informé régulièrement des avancées du dossier, même en l’absence d’événement marquant. Voici les questions à poser pour clarifier ce point :
Vous pouvez également demander :
Ce suivi garantit la fluidité de la relation, vous permet de garder la main sur votre dossier, et de vous sentir soutenu et informé à chaque phase.
L’accès au droit est un principe fondamental, garanti par l’article L. 111-2 du Code de l’organisation judiciaire. En cas de faibles ressources, vous pouvez bénéficier de l’aide juridictionnelle (AJ), totale ou partielle, pour couvrir :
La demande s’effectue via un formulaire CERFA n°15626, à déposer auprès du bureau d’aide juridictionnelle du tribunal compétent, accompagné de justificatifs de revenus et de la pièce d’identité. Tous les avocats ne l’acceptent pas : il convient de demander dès le premier rendez-vous s’il accepte de prendre votre dossier au titre de l’AJ.
En parallèle, vous pouvez :
Ces dispositifs permettent d’éviter le renoncement au droit pour des raisons économiques, et doivent être connus et activés dès les premiers échanges.