Quel montant un concubin doit-il payer d'impôt s'il est appelé à la succession de son compagnon décédé ?

Francois Hagege
Fondateur
2 minutes

Quel montant un concubin doit-il payer d'impôt s'il est appelé à la succession de son compagnon décédé ? Conséquences de l'union libre (concubinage)

L'union libre, plus couramment appelée concubinage, est une forme d'engagement entre deux personnes qui choisissent de vivre ensemble sans passer par le mariage ou le Pacs (Pacte civil de solidarité). Contrairement au mariage, le concubinage n'entraîne pas d'obligations légales spécifiques entre les partenaires. Chacun conserve son indépendance juridique, mais il est essentiel de comprendre les implications fiscales et successorales liées à cette union.

Droits et devoirs des concubins

Le concubinage ne crée pas d'obligations légales entre les deux partenaires. Contrairement au mariage, il n'y a pas de devoir de fidélité, de secours, ni d'assistance prévus par la loi. Les concubins ne peuvent pas non plus porter le nom de l'autre.

Cependant, il est important de noter que, en cas de violences conjugales, les concubins bénéficient de la même protection que les personnes mariées, avec des mesures de sécurité et de prévention mises en place.

Logement et biens des concubins

En ce qui concerne le logement et les biens acquis par chacun des concubins, la loi considère qu'ils sont personnels et séparés.

En cas de séparation, il revient à chaque concubin de prouver la propriété des biens, ce qui peut être fait par des moyens tels que des relevés de compte, des documents de crédit, ou des copies de chèques.

Il est important de noter que les concubins ne bénéficient d'aucun abattement en cas de donation. En cas de transmission d'un bien entre concubins, les droits fiscaux sont imposés au taux de 60 %, sans bénéficier des avantages fiscaux dont peuvent bénéficier les couples mariés ou les partenaires de Pacs.

Les dettes contractées par chaque concubin demeurent également personnelles, sauf en cas de dette solidaire, où les deux concubins sont engagés conjointement. La solidarité peut découler de la loi (comme le paiement des droits de succession) ou d'un contrat (par exemple, une caution pour une location).

Impôts et succession

Lorsqu'il s'agit de questions fiscales et successorales, le concubinage présente des particularités importantes. En cas de décès d'un concubin, l'autre n'a aucun droit automatique sur l'héritage du défunt. Contrairement aux conjoints mariés, les concubins ne sont pas considérés comme ayant un lien familial et sont donc soumis à des règles strictes en matière de succession.

Pour que le concubin survivant ait des droits sur l'héritage de son partenaire décédé, ce dernier doit rédiger un testament en ce sens. Sans testament, le concubin survivant n'aura aucun droit sur la succession, et les droits de succession seront imposés au taux de 60 % après un abattement de 1 594 €.

En résumé, le concubinage offre une grande liberté et flexibilité, mais il est essentiel de comprendre les implications légales, fiscales et successorales qui en découlent. Pour garantir la protection de votre partenaire et la gestion de votre patrimoine conformément à vos souhaits, il est recommandé de consulter un professionnel du droit pour des conseils juridiques adaptés à votre situation particulière.

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