Un médecin doit-il signaler des violences conjugales sans l'accord de la patiente victime ?

Francois Hagege
Fondateur
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Le médecin face aux violences conjugales : Peut-on rompre le secret médical sans le consentement de la victime ?

Introduction

Après le Grenelle contre les violences conjugales, la question du rôle du médecin dans le signalement de ces violences refait surface. Faut-il maintenir le secret médical absolu, même lorsque la vie de la victime est en jeu ? Dans ce contexte, defendstesdroits.fr se penche sur cet enjeu crucial, explorant les arguments pour et contre la modification de l'article 226-14 du Code pénal, qui concerne le secret médical.

Le Débat sur le Secret Médical

Modification proposée de l'article 226-14

Isabelle Rome, haute fonctionnaire chargée de l'égalité femmes-hommes au ministère de la Justice, propose une modification de l'article 226-14 du Code pénal. Elle suggère que "le médecin et tout soignant doivent porter à la connaissance des autorités, sans l’accord de la victime, des faits de violences conjugales en cas de risque sérieux de renouvellement de celles-ci."

Les Limites de la Loi Actuelle

La législation actuelle permet un signalement sans consentement uniquement si la victime est mineure ou incapable de se protéger en raison de son incapacité physique ou psychique. Emmanuel Piet, médecin de PMI et présidente du Collectif féministe contre le viol (CFCV), rappelle que le manque de plaintes vient souvent de la peur des conséquences, notamment les risques accrus de féminicides lors de séparations.

Les Médecins Prendre Position

Les Risques d'une Rupture Unilatérale du Secret Médical

Muriel Vergne, urgentiste à Toulon et membre du groupe de travail de la Haute autorité de santé (HAS), met en garde contre les risques de contre-productivité d'une rupture unilatérale du secret médical. Elle précise que son rôle est avant tout de soigner et d’écouter la victime. "En cas de danger immédiat, nous pouvons la garder à l'hôpital," ajoute-t-elle.

L'Importance du Consentement de la Victime

Cécile Morvant, praticienne hospitalière d’Ardèche, rappelle l'importance du consentement de la victime. Elle souligne que dans un contexte de violences conjugales, l’identité de la victime est souvent niée, ce qui rend primordial son implication active dans les démarches de reconstruction.

Vers une Décision du Gouvernement

Le 25 novembre prochain, le gouvernement tranchera parmi une soixantaine de propositions formulées par les onze groupes de travail. Le choix aura un impact direct sur le droit de la santé et plus largement sur la prise en charge des victimes de violences conjugales.

Conclusion

La question de la rupture du secret médical sans consentement de la victime dans les cas de violences conjugales est une problématique délicate. Elle met en balance le droit à la confidentialité de la victime et la responsabilité sociétale du médecin. Pour rester informés des dernières actualités juridiques sur ce sujet brûlant, gardez un œil sur defendstesdroits.fr.

Mots-clés: secret médical, violences conjugales, droit de la santé, defendstesdroits.fr

Références Juridiques :

  • Article 226-14 du Code pénal
  • Recommandations de la Haute autorité de santé (HAS)

N'hésitez pas à contacter defendstesdroits.fr pour tout besoin d'assistance juridique en matière de droit de la santé ou de violences conjugales.

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